Bonjour à tous ! Bienvenue dans notre podcast d’Implante ta marque. Chaque mois nous vous présentons une marque inspirante qui nous partage son parcours et nous livre ses astuces qui lui ont permis d’en arriver là. Abonnez-vous pour ne rater aucun épisode !
Nous avons l’honneur aujourd’hui d’accueillir Jérome et Marie-Laure créateurs de la marque Alchémille. Suite au podcast, allez faire un tour sur son site ou compte Instagram. Nous vous avons mis les liens dans les notes.
Voici une présentation rapide d’Alchémille. Jérome Jeagle, grand chef reconnu, passionné par la cuisine et la nature à créé dans sa ville natale avec sa femme Marie-laure en 2015, un véritable lieu de vie, de rencontre et d’échange autour d’une alchémille de la terre et de la gastronomie. Dans leur restaurant Alchémille à quelques pas de l’agence Implante ta marque, il développe sa créativité à travers les produits de saison issus des forêts et de leur potager. Avec eux les mots écologie, durable, local et végétal ne sont pas juste des mots pour être mis en avant. Ils font partie de leurs valeurs et de leurs convictions. Nous les retrouvons dans l’âme du restaurant et dans les assiettes. Ce sont des enchanteurs de nature.
Nous vous invitons à écouter ce podcast jusqu’au bout car vous retrouverez de nombreuses astuces pour tous les entrepreneurs. Pour nous contacter, rendez-vous sur le site d’Implante ta marque et retrouvez-nous sur les réseaux sociaux.
Adeline et Chloé : Bonjour !
Adeline : Bienvenue Jérome et Marie-Laure. Est ce que vous pouvez nous parler un peu de vous, de votre histoire, de votre parcours ?
Jérôme : Et bien nous on est potes depuis plus de 20 ans et on est en couple depuis 7-8 ans. On est propriétaires d’un lieu qui s’appelle Alchémille à Kaysersberg dans mon village natal. C’est un lieu qu’on veut dans les mêmes convictions qu’on transmet à nos enfants.
Chloé : Justement ça nous fait rebondir tout de suite sur la question numéro 2. Justement, quelles sont ces valeurs personnelles et professionnelles forcément ?
Marie-Laure : L’échange, le partage, la transmission, la valorisation du terroir. Et du coup les valeurs qu’on avait déjà nous personnellement c’était manger sainement, respecter notre terroir, respecter les gens qui travaillent la terre. On avait notre propre jardin, on était quasiment autonomes en faisant nos conserves entre autres. Et on s’est dit qu’on allait créer un lieu qui nous ressemble, pas faire quelque chose juste pour faire rêver les gens. Il faut que ça vienne du cœur parce que sinon on va s’essouffler et ça ne va pas nous plaire. Et ça n’a pas de sens.
Chloé : Justement ça nous fait rebondir tout de suite sur la question numéro 2. Justement, quelles sont ces valeurs personnelles et professionnelles forcément ?
Marie-Laure : L’échange, le partage, la transmission, la valorisation du terroir. Et du coup les valeurs qu’on avait déjà nous personnellement c’était manger sainement, respecter notre terroir, respecter les gens qui travaillent la terre. On avait notre propre jardin, on était quasiment autonomes en faisant nos conserves entre autres. Et on s’est dit qu’on allait créer un lieu qui nous ressemble, pas faire quelque chose juste pour faire rêver les gens. Il faut que ça vienne du cœur parce que sinon on va s’essouffler et ça ne va pas nous plaire. Et ça n’a pas de sens.
Adeline : Justement, d’où vient le nom Alchémille ?
Marie-Laure : Notre amour pour les plantes, la nature. L’alchémille c’est une plante qui a beaucoup d’histoire on va dire et c’est la plante qui était utilisée pour rendre les femmes fertiles. On raconte que les druides étendaient leurs draps sur les champs d’alchémille pour cueillir la rosée et en faire des élixirs. Il y a beaucoup d’histoires comme ça autour d’alchémille. Pour ça met du sens sur pleins de choses auxquelles on croit, à nos valeurs
Jérôme : Oui pour nous ça a une grosse signification. On parlait de charte graphique avant et pendant les 5 premières années, c’est-à-dire jusqu’à il y a un an à peu près, c’était L’alchémille : la recherche de l’équilibre. Et on l’a revu car parce que l’équilibre est là aujourd’hui autant dans notre vie privée que professionnellement. Tout est équilibré, tout à un sens. Tout est lisible, limpide, cohérent dans tout ce qu’on fait.
Adeline : Ensuite, est ce que vous pouvez nous raconter un peu l’histoire de votre logo et de l’identité qu’on retrouve dans le restaurant, dans la communication et dans vos assiettes ? Parce que dans un restaurant il y a aussi cette âme que vous partagez.
Jérome : Au début c’était le contour de la feuille d’alchémille avec des couleurs qui faisaient référence à mon parcours de compétiteur, en l’occurrence des couleurs que j’avais déjà utilisé en finale mondiale du Bocuse d’or. Mais aussi des points en référence à la rosée. Pour nous c’était clair. Et à un moment donné quand on a tout posé, il y a un peu plus d’un an maintenant, on s’est rendu compte que ça commence à porter ses fruits, comme les arbres en fait. On voit qu’on est bien implanté dans le paysage gastronomique régional et national, de plus en plus. Il a fallu se dire que c’est le moment, on y est. On savait que ça allait arriver. C’est le moment d’assumer qui on est, de tout ce qu’on a créé. Il y a cet univers végétal, cet univers Alsacien, cet univers des plantes médicinales qui est existant chez nous même si on n’en parle pas. C’était donc comme une évidence ; la cigogne végétale. Alchémille. Jérôme Jeagle. Le terme “la cigogne végétale” ça sera naturellement chez nous, tout le monde va le savoir. C’est tellement logique… les traits fins, la cigogne, le symbole de l’Alsace, de la fertilité, le symbole un peu pharmaceutique, le vert, la droiture des pattes avec la rigueur qu’il faut avoir. Il y a un choix d’être brute dans notre assiette. Le terroir, la terre c’est brute, ça glisse, ça bouge mais derrière tout ça il y a une grosse technique.
Chloé : Et il y a une sensibilité aussi je trouve, au contraire !
Jérôme : Oui il y a ce côté féminin qui est là, il y a tout qui est là
Marie-Laure : Du coup une fois qu’on l’a montré à deux trois personnes autour de nous on nous disait “ah bah oui, c’est évident quoi !”
Chloé : Alors là, d’un point de vue graphique on a trouvé. Mais dans l’assiette, comment vous arrivez à avoir votre ligne éditoriale visuelle dans l’assiette ? Le point de départ vient de là j’imagine ?
Marie-Laure : Ça à aussi évolué mais il y a toujours cette ligne. Au début il me disait qu’il voulait faire une brasserie, quelque chose de simple
Jérôme : Oui je voulais pas forcément faire ce qu’on fait aujourd’hui, je l’envisageais pas forcément comme ça. Où on est aujourd’hui ? Pas au début en tout cas. Il fallait que j’épure toutes ces choses qui restaient pour vivre et être moi-même. Être nous-même aussi, très important. J’ai pu accepter qui j’étais.
Marie-Laure : Aujourd’hui dans la cuisine du coup t’as aussi recentré des choses
Jérôme : Oui, je fais plus la cuisine pour plaire. Aujourd’hui je fais la cuisine pour exprimer ce que j’ai dans les tripes. Tout comme Marie-Laure en salle. Elle n’est pas formatée aux grands restaurants. En étant extérieur au métier au début, elle à dû affirmer ça à sa façon et ça fait aussi partit d’un processus d’affirmation. Pour revenir à “Comment on en arrive là dans l’assiette aujourd’hui?” C’est qu’il y a des excédents, il y a des fois où on sort 250 navets d’un coup, etc. Dans le menu d’aujourd’hui il y a un navet qui est conservé depuis le mois de mai l’an dernier et on le mange en ce moment, en avril. Il y a un céleri qui est sorti de terre au mois d’octobre, des radis de l’été dernier… mais ils sont là parce qu’on est là, parce qu’on a su réfléchir comme les anciens. On invente rien, on met juste au goût du jour certaines choses. Et c’est ce qui fait notre singularité, ce bon sens.
Chloé : Du coup vous renouveler par contre votre carte ?
Jérôme : Il n’y a pas de règles. On propose 1 à 4 plats différents chaque semaine. On est là pour exprimer nos sentiments.
Chloé : Et les plans de communication du coup ? Vous mettez quoi en œuvre pour communiquer sur vos valeurs et vos projets ?
Marie-Laure : C’est là dessus où on n’était pas très bon au début et au fur et à mesure on s’est bien entourés. C’est ça qu’il faut : s’entourer correctement. Nous c’est pas notre job la communication. Pour les réseaux sociaux on a pris quelqu’un, pour la communication extérieur on a aussi pris des sous-traitants spécialisés dans la gastronomie. Comme vous, je peux plus sortir de en dehors de Kaysersberg dans un événement pro sans qu’on me fasse un compliment sur mes réseaux, sur la tenue de mes réseaux. C’est pas moi, c’est Noémie, la compagne de Julien, qui gère. Elle vit le truc avec Julien. Julien il est comme nous, il fait partie de l’aventure.
Chloé : Il y a eu un avant/après ? Vous avez senti une différence quand elle a prit la main sur les réseaux ?
Jérôme : Non. Ça veut dire qu’on était en phase avec qui nous étions à ce moment-là. Marie-Laure à commencé en faisant ses posts sur Facebook en présentant le menu du marché, avec des citations, etc. Et beaucoup de restaurateurs ont repris ça par après. A un moment donné on a fait une réunion, on a changé de photographe avec qui on commence à créer quelque chose avec elle.
Adeline : Est ce que vous avez eu des moments difficiles ? Des freins ? Des blocages lors de la création ? Des moments de doute ?
Jérôme : Tous les jours…
Marie-Laure : On a tout le temps des moments de doute. On se remet tout le temps en question.
Jérôme : C’est quand tu crois que c’est acquis que tu te plante
Chloé : Au tout début, quand les gens avaient du mal à comprendre “le concept” est ce que ça a été plus motivant en se disant qu’on a envie d’expliquer ou de baisser les bras ?
Jérôme : Déstabiliser les gens, dès le début j’ai adoré. Encore aujourd’hui. Si tu veux juste manger j’espère que tu trouveras quelque chose qui te convient chez nous mais si tu veux aller un peu plus loin que juste manger…viens! Éclatez vous, ouvrez les chakras et faites votre expérience. Il a fallu qu’on me comprenne, comme il a fallu que je passe des nuits entières dans la forêt à manger des herbes, à comprendre le relief, la force de la plante, ce qu’elle dégage… On ne sait pas faire les choses à moitié.
Chloé : Et là vous arrivez au point satisfaisant de l’entreprise ? Qui comble vos attentes ? Ou il y a encore des attentes à combler qui vont faire que le projet va encore évoluer ?
Jérôme : Je suis un éternel insatisfait déjà, donc…
Marie-Laure : On se dit souvent “ah bah là c’est mieux qu’il y a un an, mieux qu’il y a deux ans, etc” Et dans un an ça sera encore mieux car on aura mit d’autres choses en place
Chloé : Donc vous avez gagné en qualité de vie déjà maintenant que vous êtes plus stabilisés, plus clairs dans vos idées aussi ?
Marie-Laure : Complètement !
Jérôme : Il y a pleins de choses à faire encore, je pense qu’on est qu’au début. On est qu’au début mais il ne faut pas partir dans tous les sens.
Chloé : C’est ça la difficulté. Faut faire vivre une entreprise et les projets tout en gardant une ligne directrice
Jérôme : Aujourd’hui, avec notre identité, on dégage quelque chose de très sain et il y a beaucoup de gens qui nous sollicitent. C’est là où il faut faire attention car les gens sont attirés par l’image et ce qu’on dégage. C’est déjà arrivé qu’on veuille se greffer à nous pour profiter un peu de ça mais faire pour faire nous on sait pas faire.
Adeline : Et si vous deviez donner un conseil, une astuce à un autre entrepreneur, ce serait quoi ?
Marie-Laure et Jérôme : Aller au bout de son idée, de ses idées. Ne pas se mettre de freins, s’entourer et ne pas vouloir tout faire tout seul. Rester dans sa ligne de conduite.
Adeline : Merci en tout cas pour cet échange !
Chloé : Merci !
Merci de nous avoir écoutés jusqu’ici, nous espérons que cela vous a plu et nous vous donnons rendez vous très vite pour un prochain épisode !
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